La confiance et l’amour de soi

Chaque fois que nous nous sentons mal à l’aise face à une situation, que nous éprouvons des difficultés à prendre une décision ou à passer à l’action, nous accusons notre manque de confiance en nous. Cette constatation s’accompagne souvent de sentiments dépréciatifs et de recherche frénétique de moyens pour accroître cette confiance qui nous fait défaut.

Mais est-ce toujours la confiance en nous qui nous manque ? Est-ce que nous nous précipitons pas en nous répétant sans cesse “ Je n’ai pas confiance en moi “ et surtout l’attitude que nous adoptons face à ce manque n’est-elle pas un obstacle à la précieuse confiance que nous souhaitons acquérir ?

Qu'est ce que la confiance en soi ?

D’après le Larousse, elle est  “ la conscience que l’on a de sa propre valeur et dans laquelle on puise une certaine assurance.

D’après le Robert, il s’agit “d’un sentiment de sécurité d’une personne qui se fie à elle-même.”

La confiance en soi se définit donc  d’une part par l’estime de soi et d’autre part par le sentiment de sécurité éprouvé.

Estime de soi / Amour de soi / Narcissisme

La confiance en soi ne peut s’épanouir sans estime de soi qui correspond à la valeur que nous nous attribuons. Celle valeur est intimement reliée à notre narcissisme c’est -à -dire  à l’amour que nous  portons à nous-même. Le concept psychanalytique de “ narcissisme” est fondamental et n’est pas qu’une contemplation excessive de soi-même ou une maladie ( pervers narcissique).
Le narcissisme est le fondement de notre identité. Le narcissisme fait référence au mythe de Narcisse; celui-ci se perd à ne pas reconnaître son image qui se reflète dans l’étang. La portée symbolique du mythe ne s’arrête pas à l’amour qu’il porte à son image mais met en évidence la nécessité pour chaque être de se re-connaître pour parvenir à la conscience de soi qui forge notre identité.

 

Cette reconnaissance de soi au fondement de notre confiance en soi  naît aussi de la relation à l’autre. Nous sommes des êtres de langage et de relation, aucun enfant ne survivrait sans le lien à l’autre, mère ou substitut maternel.

La confiance en soi se construit donc à travers la relation à soi mais également à l’autre. Il ne suffit pas de travailler son image face au miroir pour se sentir sûr de soi.

Notre confiance s’instaure et se développe par d’incessants aller-retour entre ce que nous apportent les autres et la connaissance que nous élaborons de nous-mêmes. Pour cela, il est essentiel que cette confiance s’appuie également sur un sentiment de sécurité intérieure, l’assurance que nous pouvons interagir avec le monde sans danger.

Le sentiment de sécurité de soi

Il permet de se sentir calme, détendu, serein dans les situations où il n’y a pas de danger. Je ne me sens pas menacé ni par l’extérieur, ni par mes émotions. Ce sentiment se construit dans la petite enfance par la protection psychique et physique que les adultes nous offrent. Un environnement familial non sécurisant pour diverses raisons ( sociale, économique, psychique, éducative …) peut compromettre cette sécurité intérieure. L’insécurité vécue s’inscrit avec une difficulté à gérer certaines situations; changement d’environnement, choix à faire, implication de soi…

Néanmoins, cette sécurité peut se développer au cours d’une vie au travers des différentes rencontres humaines et événements que nous dépassons. Être en sécurité rejoint la confiance que nous avons en nous-mêmes pour pouvoir réagir, agir dans les épreuves et la confiance que nous donnons aux autres dans la relation.

Le manque de confiance; accepter, s’accepter, s’aimer

La confiance que nous recherchons et qui quelquefois nous manque se construit par un processus psychique complexe. Elle ne peut se développer par une quelconque volonté individuelle ni par une sorte d’auto-persuasion. Elle est le fruit de nos diverses interactions avec les autres et avec nous -mêmes. C’est un processus dynamique qui mêle nos expériences et les réflexions autour de nos expériences dans l’objectif de mieux se connaître et se comprendre.

Alors, un peu de bienveillance envers nous-mêmes. Il ne sert à rien de saper notre moral par d’incessantes accusations car le début d’une confiance en soi passe par l’acceptation que celle-ci peut manquer. Je n’ai pas confiance en moi . C’est un fait pour l’instant. Je peux néanmoins commencer par m’aimer quand même malgré cela.

 

Le reste suivra …

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